Les ateliers d'écriture
Les ateliers d’écriture ont lieu à Montapas – salle
culturelle
Renseignements Martine BERTIN 07 89 54 24 39
Ils ont lieu tous les troisièmes samedis du mois , de 9h30 à 13h
Un atelier d’écriture, pourquoi ?
C’est un moment privilégié pour se retrouver autour de
l’écriture sans tabou, sans jugement.
C’est le moment de laisser libre cours à la plume et à
l’esprit…
Ecrire pour s’amuser, écrire pour communiquer, pour
émouvoir,
Ecrire pour provoquer, pour s’exprimer
Ecrire juste pour écrire.
Un atelier pour
aiguiser la plume, pour polir l’écriture, pour faire venir les mots.
On donne des départs d’écriture, des moteurs, des jeux
de mots
Et puis on joue, on lit, on réécrit, on relit et ça
devient parfois….
Un poème ?
Par exemple, en juillet 2014, lors de la manifestation Canal Molière, à Châtillon:
Un jeu d'écriture réalisé lors de cet atelier
Rallye : Une première phrase est choisie par
le groupe, ensuite, chacun écrit un texte et toutes les 3 minutes, à tour de
rôle, les participants lancent un mot
qui doit obligatoirement être introduit dans le texte en cours…
Exemple :
Paysage, queue, pizza, chiens, cheval, soie, étendard
MONA LISA,
MAYA, et les autres…
Mona Lisa
hantait ses nuits.
Il la
voyait, silencieuse, ironique, qui surveillait son lit. Chaque nuit. Depuis
déjà trois mois. Alors n’y tenant plus, il décida que cette nuit serait la dernière.
Il changea son lit de pièce. Là, dans la salle à manger, le paysage ne serait plus le
même. Ce fut efficace. Enfin, la première nuit seulement, parce que dés le
lendemain soir, elle était là. Sardonique. Elle semblait
dire : « Tu voulais te cacher….mais, tu vois, tu ne m’échapperas
pas. ». Il persista tout de même, pensant qu’elle se lasserait. Mais non.
En plus d’être moqueuse, elle était têtue ! Ses nuits furent de nouveau
hantées par cette chipie de Mona Lisa,
qui entraînait avec elle, à la queue leu leu, le Radeau de la Méduse, la Cène et la Crucifixion
de Jésus. Ça faisait du
monde ! Ça devenait
encombrant !
Il prit son
lit et l’installa dans la cuisine, poussa un peu le frigidaire et le coinça
entre la gazinière et la friteuse. Il se fit une petite pizza aux trois fromages, s’en délecta et…
s’endormit. Mona était restée en rade, elle est sa clique de croûtes. Enfin il dormit une nuit toute
entière. La nuit suivante commença bien. C’est vers la fin que tout se gâta. Un
bruit bizarre se fit entendre. Deux chiens grattaient à la porte. Deux chiens de chasse… ceux là
même qui étaient attachés à leur maître, par une chaîne, et
qui s’étaient égarés le matin dans le texte de Marie-Jo ! Il se redressa,
soupira et découvrit le sourire de Mona qui apparaissait sur la porte du frigo,
exactement à côté de celui du chat énigmatique d’Alice.
Ça commençait à
faire beaucoup de monde. Il se sentait complètement envahi. Ce qu’il ne savait
pas, c’est que dans le placard à balais se cachait un cheval. Un magnifique cheval bai, couvert
d’un tapis tissé en soie
de Chine rouge. Il ne s’en aperçut que lorsque Mona Lisa l’enfourcha et se mit
à caracoler en rigolant autour de la cuisine. Evidemment, elle renversait tout
sur son passage, hurlait « A moi Jeanne ! A moi la Pucelle ! ».
Faisait un bruit d’enfer.
Il se dit
qu’elle allait réveiller les voisins et que bientôt les gendarmes
interviendraient pour tapage nocturne. Alors il capitula. Il déroula un torchon
blanc en guise d’étendard
et hurla qu’il voulait la paix, que plus jamais, non plus jamais il n’irait au
Louvres, sous le nez de la Joconde et que plus jamais elle ne dirait qu’elle
était moche et petite et décevante !
Mona Lisa
disparut instantanément, elle et sa suite pittoresque.
Cette nuit
là, il dormit comme un bébé.
La nuit
suivante, une drôle de dame à figure
toute cassée le regardait de son œil unique et oblique. Maya et sa
poupée ! Zut, encore une qu’il avait insultée au Musée Picasso…
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